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Valorisation de l'axe Allier

Depuis plus de vingt ans, l’Allier fait l’objet de démarches de protection (espaces naturels sensibles, zone Natura 2000, Réserve naturelle du Val d’Allier, …) et de réflexions stratégiques à plusieurs échelles :

  • schéma de développement durable de la rivière Allier approuvé par la Région Auvergne en 2009,
  • Val d’Allier métropolitain,
  • Territoire de projets fédérateurs en 2007,
  • Étude de valorisation de la rivière Allier sur le Grand Clermont  en 2015,
  • Projet d’agglomération Vichy Val d’Allier à l’horizon 2025, etc.

Mais malgré sa très grande richesse écologique et patrimoniale, l’Allier demeure souvent mal connue des habitants et des visiteurs, en particulier dans le secteur géographique de la plaine de Limagne au pied de Clermont‐Ferrand.

A l’initiative d’associations militantes, puis sous la pression des directives européennes et des obligations règlementaires, de nombreuses actions ont été engagées par les collectivités territoriales qui portent aujourd’hui leurs fruits : réduction des pollutions urbaines avec l’amélioration du traitement des eaux usées, aménagement ou effacement de barrages, mesures réglementaires en matière d’urbanisme, etc. Quant aux associations telles que le Conservatoires des Espaces Naturels d’Auvergne ou la Ligue pour la Protection des Oiseaux, elles sont largement impliquées dans la gestion de parties du cours d’eau classées en Espaces Naturels Sensibles ou en Réserves naturelles.

Aujourd’hui c’est aussi le milieu agricole qui commence à s’engager dans la voie d’un développement durable intégrant mieux la préservation de l’Allier, comme par exemple avec la coopérative agro‐industrielle Limagrain qui vient de s’engager dans un grand projet européen de Laboratoire d’Innovation Territoriale pour les grandes cultures en Auvergne et dont l’approche agro‐écologique visera à développer une triple performance économique, environnementale et sociale.

  Une démarche de concertation en cours

Le pôle métropolitain Clermont Vichy Auvergne anime une démarche de concertation avec les différents territoires afin d’établir une stratégie partagée de réappropriation de l’axe Allier. L’ambition est de pouvoir offrir un espace de loisirs et d’intérêt scientifique, grâce à la mise en relation de différents équipements et infrastructures qui permettront de relier les territoires le long de la rivière et d’accueillir diverses manifestations sportives et culturelles. La mise en place d’une gouvernance harmonisée permettra de veiller à ce que tous les acteurs impliqués autour de l’axe Allier mènent des actions concertées et cohérentes.
Dans le cadre de cette démarche, l’Ecopôle du Val d’Allier est identifié comme l’un des points structurants qui s’échelonneront le long de l’Allier.

Les différents sites identifiés représentent des équipements thématiques de sensibilisation du public qui seront échelonnés le long de l’Allier. Ces aménagements se mettent en place progressivement, et démontrent l’intérêt des collectivités pour la reconquête de la rivière.

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Un nouveau pont ?

  Pourquoi un projet de pont ?

Pour pallier aux problèmes d’engorgements des axes routiers, le Plan de Déplacement Urbain (PDU) prévoit 4 projets d’infrastructures routières pour le contournement Sud-Est du Grand Clermont, l’avenue Sud, l’élargissement d’une portion de A71/75, la liaison sud-ouest (LUSO) ainsi que le contournement de Cournon d’Auvergne et de Pérignat-ès-Allier avec la construction d’un nouveau pont sur l’Allier.

Actuellement, le franchissement de l’Allier par les voitures venant des territoires de l’Est de Clermont-Ferrand se fait au niveau des communes de Pérignat-ès-Allier puis de Cournon. La traversée quotidienne de ces deux communes par 20 000 voitures et 1000 camions entraîne des problèmes de saturation du réseau, mais aussi et surtout de sécurité et de pollution atmosphérique et sonore.
L’association cournonnaise E.N.P.A. (Ensemble pour un Nouveau Pont sur l’Allier) et son homologue Pérignatoise expriment depuis bientôt 20 ans leurs mécontentements de la situation. Après des années de discussion et de négociations, le Conseil Général du Puy-de-Dôme a soumis au vote de son assemblée un projet de déviation qui a été voté à l’unanimité. Il fait aujourd’hui l’objet d’une demande de classement en déclaration d’utilité publique.

  Les problèmes de circulations en images

 

  Le tracé envisagé pour ce nouveau pont

 

Photos de l’étude des différents tracés réalisée par le CD63 pour le contournement Sud-Est lié au trafic Est-Ouest. Parmi les différents tracés étudiés, c’est le projet de franchissement en jaune qui a été retenu par le Conseil Départemental.

  Notre avis sur ce projet

A ce stade du projet, et dans la mesure où le dossier de déclaration d’utilité publique n’a pas été soumis à enquête publique, le comité syndical du SEAT n’a pas pris de position officielle sur ce dossier.
Sans préjuger de l’avis qui pourrait être émis sur ce projet de déviation et de franchissement de l’Allier, nous souhaitons que le choix retenu corresponde à un équilibre le plus harmonieux possible entre la nécessité de répondre aux problèmes de circulation automobile sur le sud-est de l’agglomération, et le respect des espaces à enjeux environnementaux très forts du secteur, enjeux aux rangs desquels l’Ecopôle du Val d’Allier occupe une place très importante et à part entière.

Coût du projet

Le coût du projet du pont sur l’Allier a été évalué entre 35 et 37 millions d’euros et le contournement de Pérignat-ès-Allier coûterait 6,5 millions d’euros.

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La voie verte

La rivière Allier est insuffisamment mise en valeur et les élus du Grand Clermont, conscients de cet enjeu, portent un projet ambitieux de valorisation de celle-ci. Ils souhaitent notamment développer une voie verte (itinéraire propre, sécurisé et balisé, réservé aux promeneurs en vélo, à pied, en fauteuil ou en poussette) qui proposera aux populations et aux touristes un itinéraire doux de 26,5 km reliant Pont du-Château à Authezat en longeant autant que possible  la rivière Allier.
La V70 reliant Nevers à Palavas-les Flots empruntera cette voie verte réservée à la circulation non-motorisée.
La maitrise d’œuvre de réalisation de cette voie verte a été confiée au Conseil Départemental du Puy-de-Dôme.

Tracé complet de la voie verte

  Les objectifs de la voie verte

 

L’objectif de ce projet est de renouer les liens entre la rivière Allier et ses 250 000 habitants proches. C’est aussi une réflexion à long terme sur la valorisation de la vallée.
Le projet de voie verte s’inscrit au schéma national et au schéma régional des VRVV (Vélo Route et Voie Verte) et constitue une réelle opportunité pour tout le bassin clermontois.

Les atouts de la rivière Allier constituent une mosaïque de paysages et de couleurs, une richesse biologique exceptionnelle, un paradis pour les oiseaux, un patrimoine archéologique et historique en surplomb, et un support d’activités de loisirs non négligeable. La rivière représente ainsi une réelle opportunité répondant aux objectifs suivants :
– Répondre aux attentes des populations locales sur l’offre de loisirs récréative et sur la mobilité douce,
– Renforcer le lien entre la rivière et le cœur métropolitain par une réappropriation sociale et culturelle de l’Allier par ses habitants,
– Valoriser le patrimoine naturel, paysager et écologique du Val d’Allier dans le respect des équilibres environnementaux de la rivière,
– Créer des équipements qui contribueront à l’identité et à la promotion du territoire,
– Créer et structurer une offre touristique autour de l’itinéraire (sites, services, hébergement, restauration, location…),
– À plus long terme, créer un véritable produit touristique dans une logique de séjours, générateurs d’économie localement.

  La voie verte et l’Ecopôle

 La voie verte passera par l’Ecopôle du Val d’Allier, lequel constituera une porte d’entrée majeure sur le Val d’Allier en favorisant d’une part, la redécouverte et l’appropriation de la rivière par les habitants,  et d’autre part, en rendant le territoire plus attractif pour des visiteurs extérieurs.

Le tracé de la voie verte de l'Ecopôle du Val d'Allier

  Fréquentation estimée

 

Une étude de faisabilité du projet de voie verte a permis d’estimer le potentiel de visiteurs à environ 265 000 /an pour des retombées économiques d’environ 277 300 €.

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