Les alluvions de la plaine alluviale de l’Allier constituent une ressource naturelle et économique très importante du Val d’Allier. La consommation de granulats (sables et graviers) pour les routes et les constructions s’est envolée avec le développement économique de la seconde moitié du XXe siècle. Des millions de m3 ont ainsi été extraits, d’abord du lit de la rivière, puis de la plaine alluviale. On estime que l’exploitation de ces matériaux sur l’axe Loire/Allier en un siècle, correspond aux apports des cours d’eau sur 300 à 400 ans. Les conséquences de cette activité d’extraction ont été, et restent très impactantes pour la rivière. C’est pourquoi en 1981, les extractions ont été interdites dans le lit mineur de l’Allier. L’exploitation de granulats s’est alors déplacée dans la plaine alluviale. L’exploitation de ces matériaux est aujourd’hui également interdite dans la plaine alluviale. Seules subsistent les exploitations ayant une autorisation en cours mais dont le terme est proche.
Le Val d’Allier : un site riche en granulats
Vidéo des exploitations de la société SBC Holding, le site de l’Ecopôle y figure. Saurez-vous le reconnaître ?
L’exploitation de l’Ecopôle
Situé sur les bords de la rivière Allier, le site de l’Ecopôle a longtemps été occupé par les carriers.
L’extraction de granulats sur Pérignat-ès-Allier et la Roche Noire a commencé au Nord de la RD212 dès la moitié du XXème siècle.
Au début, l’exploitation se faisait de manière artisanale à la pioche et à l’aide de tombereaux tirés par des chevaux. Plusieurs propriétaires exploitaient en leur nom, comme la famille Barreau ou Leclerc, d’autres bénéficiaient d’un droit de fortage qui consiste à redonner au propriétaire une redevance financière suivant les m3 extraits par une entreprise.
Plusieurs entreprises ont exploité le site : Planeix, le GIE de Bellerive, Les Sablières de Pérignat, FGTP. Deux méthodes d’extraction étaient pratiquées : en sec ou en draguant dans l’eau, afin d’extraire les matériaux tout venant qui étaient acheminés par des tapis roulant vers le site de criblage. Ces tapis pouvaient faire jusqu’à 3 km de long. Un tapis passait notamment sous le tunnel qui traverse la RD1 et que vous pouvez emprunter pour passer de l’autre côté du site. Les matériaux étaient ensuite lavés pour enlever les fines (limon non utilisable), puis ils étaient triés en fonction de leurs tailles, du plus fin (le sable), au plus gros (le gravier pouvant atteindre jusqu’à 45 mm).
Photos de l’exploitation et de la désinstallation des machines par Armand Amanta
La règlementation
En 1973, un premier arrêté autorise une exploitation de carrière sur Pérignat-ès-Allier et la Roche Noire. Avant cette date, il n’existait pas vraiment de règlementation sur cette activité. Le dernier arrêté d’exploitation de 2001 autorisait une production moyenne de 280 000 tonnes / an (limitée au maximum à 380 000 tonnes/an) pour une durée de 15 ans. Une dérogation a permis de rallonger la durée d’exploitation d’un an afin de permettre aux carriers de finir la remise en état du site. Le GIE de Bellerive a ainsi participé financièrement à la valorisation du site tout au long de l’exploitation mais aussi après, en créant par exemple une zone de stationnement sur l’espace Champmot ou en creusant des connexions entre les étangs. Les carriers ont quitté définitivement le site en mars 2017.
Télécharger le dernier arrêté d’exploitation du site
Télécharger le procès verbal de fin de travaux – 23 mai 2017