Le château de Bellerive fut construit entre 1839 et 1841 par le compositeur George Onslow (1784-1853) qui y demeura jusqu’à sa mort en 1853. La grande bâtisse bourgeoise de style néo-classique était une résidence confortable et moderne, bâtie sur un terre-plein surélevé à l’abri des crues dangereuses de l’Allier.
Le château de Bellerive
L’intérieur du château
George Onslow
La devise de George Onslow était : Hâte-toi lentement
Pour écouter la musique de George Onslow :
En 1829 George Onslow est blessé à la chasse et reçoit une balle dans la joue mais la blessure n’est pas reproduite sur le portait.
George Onslow naît le 27 juillet 1784 à Clermont-Ferrand. Il est le premier fils d’Edward Onslow, aristocrate anglais, et de Marie-Rosalie de Bourdeilles, une auvergnate peu fortunée.
Entre 1798 et 1806, il étudie le piano et très tôt s’éveille en lui la vocation de compositeur.
Surnommé le « Beethoven français », il se consacre à la musique de chambre. Il rencontre une grande faveur en Allemagne et devient membre de plusieurs sociétés philharmoniques d’Europe. En dépit de sa carrière éblouissante, il ne quittera pas son Auvergne natale.
Très généreux, il y organise des concerts de bienfaisance et s’implique fortement en faveur de la pratique de la musique.
Le 18 juillet 1808, il épouse Charlotte de Fontanges (1790-1879), avec laquelle il aura trois enfants.
Il fut un châtelain respecté et entouré de bienveillance. Maire de Mirefleurs lorsqu’il vivait au château de Chalendrat, dont il devra se séparer après avoir perdu un procès contre ses frères, il devint ensuite conseiller municipal de Pérignat-ès-Allier. George Onslow décède le 3 octobre 1853 à Clermont-Ferrand dans son appartement 2 Rue Pascal. Il est enterré au cimetière des Carmes.
Le château après George Onslow
A la mort de George Onslow, le château revint à son épouse Charlotte, qui y résida rarement, puis à Arthur Onslow, son fils qui mourut en 1882. Sa veuve le vendit à Anne-Marie de Bernard de la Fosse et il resta propriété de cette famille jusqu’en 1961. Ce sont les Bernard de la Fosse qui aménagèrent le parc et les jardins « à la française », et l’escalier encore sur place, dernier vestige du château datant de cette époque. Cet escalier conduisait au « tapis vert » une vaste pelouse s’étendant au sud jusqu’à l’Allier. Ce lieu accueillait fréquemment la population pérignatoise, notamment à l’occasion de la fête des conscrits.
La propriété fut vendue en 1961, à un groupe d’affairistes pour 137 500F qui, en 1972, le revendit 1 400 000F à Joseph Planeix, exploitant carrier.
Lors du rallye Paris-Dakar en 1990-1991, le lieu de départ du rallye se fit à Bellerive, devant le Château sans que celui-ci ne soit remarqué. Jamais classé, il fût détruit en 1991 par les carriers qui exploitaient le sous-sol environnant. Aujourd’hui il ne subsiste plus que quelques marches qui menaient au belvédère.
Pour plus d’information sur le château de Bellerive et George Onslow, l’histoire édifiante de ce monument est racontée pour la première fois par Baudime Jam dans son ouvrage « George Onslow & l’Auvergne »
Localisation de l’emplacement du château de Bellerive et les marches restantes