Les espèces exotiques envahissantes


La Jussie rampante
- Nom latin : Ludwigia peploides
- Origine : Amérique du sud
- Date d’apparition en France : Introduite dès 1820-1830 principalement pour fleurir les bassins et les aquariums. Explosion de l’espèce dans les année 1970.
- Descriptif : Plante rampante qui se développe à partir de rhizomes, avec une tige florale mesurant jusqu’à 0,8 mètre de hauteur. Les feuilles sont ovales, de couleur vert luisant, presque glabres en face supérieure et velues en face inférieure. Les fleurs, solitaires, sont portées par des pédoncules floraux rouges. Elles sont de couleur jaune vif. La floraison a lieu au début de l’été et dure jusqu’à l’automne. Le fruit est une capsule allongée. Elle se développe sous forme d’herbiers aquatiques très denses et parfois presque impénétrables, immergés ou émergés, en produisant des tapis de tiges plus ou moins rigides pouvant atteindre et même dépasser 6 m de long.
- Caractéristiques invasives : Considérée comme l’une des espèces de plante aquatique envahissante les plus problématiques à l’échelle européenne pour les cours d’eau. Elle concurrence la flore aquatique immergée en empêchant la pénétration de la lumière vers le fond et en occupant toute la niche écologique offerte par les nombreux habitats qui lui conviennent. Elle contribue aux phénomènes de zone morte : sa nécromasse produit en se décomposant dans une zone peu oxygénée, un déficit en oxygène limitant ou empêchant dans cette zone la survie de la plupart des espèces animales.
- Méthodes de lutte : L‘élimination par arrachage manuel apparaît comme la meilleure solution. Chaque phase de l’opération doit être appréhendée avec précaution jusqu’à l’évacuation des végétaux. L’arrachage mécanique technique produit plus de bouture et de repousse que l’arrachage manuel. Il n’est donc pas privilégié.
- Présence sur l’Ecopôle : La Jussie est une espèce invasive présente sur le site de l’Ecopôle en faible effectif du fait de passages annuels pour arracher les tâches. Non observée depuis 2016, la Jussie a refait son apparition sur le bassin de la Montagne. Un arrachage manuel et minutieux en plusieurs passages a permis le traitement de cette espèce.


Le robinier-faux-acacias
- Nom latin : Robinia pseudoacacia
- Origine : Région des Appalaches, à l’est de l’Amérique du Nord
- Date d’apparition en France : Introduit par le botaniste du roi de France Henri IV (Jean Robin)
- Descriptif : Arbre qui atteint 20 à 30 m de haut avec une ressemblance relative aux espèces d’Acacia mais il n’a jamais été classé comme tel. Le tronc est gris-brun avec une écorce épaisse profondément crevassée dans le sens longitudinal. Les fleurs qui apparaissent entre mai et juin sont blanches, en grappes pendantes parfumées et mellifères de 10 à 25 cm de long.
- Caractéristiques invasives : Sa croissance rapide ((1,5 m de haut et 2 cm de diamètre dès la première année), sa capacité de multiplication végétative importante (rejets de souche et drageonnage), sa production abondante de graines toxiques, sa capacité à fixer l’azote atmosphérique et la toxicité de son bois et de ses feuilles en font une espèce pionnière compétitive capable de modifier profondément les écosystèmes locaux.
- Méthodes de lutte : Coupes et arrachage manuels
- Présence sur l’Ecopôle : En 2017, le foyer naissant de la berge nord de Bellerive a été traité par arrache des jeunes semis. Les zones traitées et maitrisées depuis plusieurs années l’ont à nouveau été en 2017. Les robiniers sont coupés à 1 m de hauteur puis les rejets (du tronc) sont coupés chaque année. Ce traitement est appliqué sur la zone sous l’esplanade, les berges des bassins de la montagne, Varennes, Bellerive et les fines.


Le rat musqué
- Nom latin : Ondatra zibethicus
- Origine : Amérique du nord
- Date d’apparition en France : Introduit Europe au début du XXe siècle pour sa fourrure et comme sujet de curiosité. Il a été élevé dans de nombreux élevages en Europe, avant que des individus échappés d’élevages ou volontairement libérés dans la nature colonisent les milieux naturels et agricoles. Il est devenu dans les années 1960 le mammifère le plus commun des cours d’eau des zones agricoles d’Europe de l’Ouest où il cause d’importants dégâts.
- Descriptif : Il ne faut pas le confondre avec le ragondin, un autre rongeur beaucoup plus gros (jusqu’à 9 kg) et moins invasif. Trente à quarante cm de long qui pèse jusqu’à 1,5 kg , excellent nageur, il peut parcourir près de 100 m sans respirer sous l’eau ou y rester submergé et immobile plus de quinze minutes s’il se sent menacé.
- Caractéristiques invasives :La gestation est brève (environ 30 jours), ce qui explique la prolificité de l’espèce : 2 à 3 portées par an sont possibles, avec 6 à 7 petits par portée, allaités de 21 à 28 jours. Il cause notamment des dégâts physiques aux digues et aux berges de fossés, cours d’eau ou aménagements hydrauliques qu’il sape avec ses terriers. Il peut fragiliser l’enracinement des arbres de la ripisylve, alors plus facilement déchaussés par le vent.
- Méthodes de lutte : Il est piégé
- Présence sur l’Ecopôle : Campagne de piégeage si nécessaire